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Eclairage sur mon livre-photos: «Reportages pour mémoire ». Philippe Rochot.

  • Photo du rédacteur: Philippe Rochot
    Philippe Rochot
  • 25 sept. 2015
  • 2 min de lecture

« Il fait des photos, depuis toujours. Comme s’il avait pressenti qu’il lui faudrait enfouir des images à lui, amasser un trésor personnel pour le jour sombre où sa course folle serait interrompue, où on lui interdirait tout mouvement. » Cet extrait de la « super-préface » que consacre Jean-Paul Mari à mon livre est sans doute bien senti. «Reportages pour mémoire » est avant tout un livre d’images, un « carnet photographique » comme dit l’éditeur Erick Bonnier que je dois remercier pour avoir été sensible à ces témoignages des événements passés et à ma démarche journalistique.


067 Afghanistan Jalabad et Tora Bora nov 2001 corrigée NB (TIR) (Copier)

Afghanistan 1996: dans Kaboul encerclée par les Talibans. (c) Ph Rochot.

Un confrère me faisait remarquer que chacun des thèmes abordés dans « Reportages pour mémoire » pourrait faire l’objet d’un livre: l’Arabie des années 70, la guerre du Liban, la révolution iranienne, les maquis d’Afghanistan, l’islam d’Asie, la montée en puissance de la Chine. Le véritable fil conducteur est finalement mon itinéraire. L’histoire passée nous permet souvent d’expliquer l’actualité en cours. Dans cet esprit j’ai voulu redonner une nouvelle vie à mes photos de reportage réalisées au Proche-Orient, en Asie, en Afrique. Une photo peut parfois parler seule mais elle a aussi besoin d’une légende. J’ai souhaité à chaque image expliquer dans quelles conditions et dans quel esprit je l’avais prise. Le texte permet de brosser le contexte international dans lequel ces reportages ont été réalisés.


025 Gaza 1994 (17) signé (Copier)

Gaza: 1996. Le temps des martyrs. Fallait-il raconter une nouvelle fois ces situations extrêmes où l’on se fait braquer à un barrage, où l’on entend siffler le vent du boulet, où l’on piétine aux frontières pour entrer dans un pays en guerre, où la police politique d’une dictature exotique vous saisit votre film ou la carte mémoire de votre appareil ? Ces situations sont présentes dans le livre afin d’apporter le piment nécessaire aux images mais j’ai voulu dépasser ces anecdotes qui animent régulièrement les conversations des reporters en fin de mission. De même l’affaire des otages du Liban est très peu évoquée ; je pense que tout a été dit sur le sujet et les images me manquent pour en parler plus avant. Certains esprits forts ont pu néanmoins s’étonner que je n’aie pas rapporté de photos de ma détention au Liban…


029b Liban ga Beyrouth 75 ,the day after,desert et ruines (Copier)

Liban. Beyrouth: the day after. 1975. (c) Ph Rochot.

Ce livre est aussi le résultat d’une passion qui ne m’a jamais quitté, celle de l’image fixe. J’ai toujours pensé qu’un appareil photo devait être le compagnon indispensable de mes missions, en plus de la caméra professionnelle. J’ai donc voulu éterniser à travers mon propre regard et ma propre sensibilité les événements vécus, les drames, les guerres, mais aussi les choses de la vie, les clins d’œil au destin.

Philippe Rochot Reportages pour mémoire, c’est aussi un blog : philipperochot.com Et un site photo : philipperochot.piwigo.com

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