Giap, pour mémoire…
- Philippe Rochot
- 5 oct. 2013
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Hanoi, avril 2004.. avec le général Vo Nguyen Giap pour l’anniversaire de Dien Bien Phu..
J’ai rencontré à deux reprises le général Giap à l’occasion de mes reportages en Asie. La première fois, en février 1993 à Hanoi alors que je couvrais la visite de François Mitterrand au Vietnam. Elle allait marquer l’ouverture du pays à l’économie de marché. Vo Nguyen Giap m’avait dédicacé son livre baptisé tout simplement “Dien Bien Phu” et qui traite de la stratégie adoptée lors de cette bataille clé de la guerre de libération. Ouvrage trop austère en apparence. Je reconnais ne l’avoir jamais lu mais je suis fier de le posséder…
Ma seconde rencontre avec le général Giap s’est déroulée à son domicile de Hanoï à la veille du 50ème anniversaire de la chute de Dien Bien Phu en avril 2004. Il paraissait fatigué mais il avait gardé toute sa mémoire et l’acuité de son jugement. Il s’en félicitait et s’en étonnait lui-même, refusant d’évoquer un secret quelconque à cette longévité qui allait lui permettre de dépasser les cent ans. Alors j’ai pensé à la phrase de Nietzsche en apprenant sa disparition: “on peut mourir d’être immortel”.
Philippe Rochot
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