top of page

«Le noir et blanc c’est ma couleur» L’hommage à Bernard Puissesseau

  • Photo du rédacteur: Philippe Rochot
    Philippe Rochot
  • 27 juin 2018
  • 2 min de lecture

C’était un homme d’images mais il savait aussi trouver les mots justes et percutants. De sa caméra il disait : « c’est comme une clarinette avec un iris devant… » Et il jouait sans faute les partitions proposées avec la passion, l’exigence et la sensibilité qui font les grands reporters.


Cette sensibilité se retrouve dans le texte distribué ce mercredi 27 juin lors de ses obsèques en l’église Notre-Dame de Bougival. J’ai souhaité le partager car il traduit fidèlement l’homme qu’était Bernard Puissesseau. « Je suis un enfant du siècle de Henri Cartier-Bresson, de Robert Doisneau, de Willy Ronis et des photographes humanistes. Un baby boomer qui a grandi en noir et blanc dans les squares et les albums photos, nourri de Jacques Prévert et de Jean Renoir. Un jeune homme à cheveux longs et casquette qui a vécu dans le Paris qui s’éveille à cinq heures en bleu cinémascope du petit matin. Un passionné de la cinémathèque de la rue d’Ulm et des petits cinémas de quartier. L’image sous toutes ses formes est la passion de ma vie, indissociable cependant de ma passion pour l’autre.”


“J’ai passé quarante-trois années de ma vie à sillonner le monde, à l’abri de ma caméra, après m’être nourri du regard des personnes rencontrées dans mes différents reportages d’actualité.

Une devise : « Ecouter, regarder » Je dois cet amour là à mon père René Puissesseau, Prix Albert Londres, grand reporter trop tôt disparu au Cambodge, en mission pour la télévision. Ses interviews pour « Cinq colonnes à la une » reflètent ce même intérêt pour les personnes. Il m’a mis le pied à l’étrier de la vie.”

Bernard Puissesseau funérailles de Gaulle DR

Bernard Puissesseau, caméra au poing lors des obsèques du général de Gaulle. (1970)

“Comme mon père je n’aime pas l’image qui enlaidit, humilie. J’aime la beauté du cœur, la lumière intérieure perçue dans un regard et celle qui donne un rayon de soleil : deux éléments qui embellissent et respectent la dignité de l’homme. Au terme de mes périples, comme un marin rentre au port, pêcheur d’images, je retrouve Paris, la plus belle ville du monde, source d’émerveillement et d’inspiration. Mon père m’a fait partager cette autre passion. J’ai appris à lire Paris à ses côtés. J’ai la tête et le cœur plein des mots et de la musique des images de nos ballades.”

Le décès de BERNARD PUISSESSEAU est l’occasion de revenir sur la mort de son père René, tué lors d’un reportage au Cambodge pour l’ORTF en 1970, avec Raymond Meyer prés des temples d’Angkor. Les Khmers rouges faisaient alors le coup de feu dans la zone…. Cliquer sur ce lien pour voir le dernier reportage de René Puissesseau qui allait lui coûter la vie…  http://www.ina.fr/video/CAF93022224

Comments


  • Twitter Clean
  • Flickr Clean
bottom of page