top of page

Sauver Olivier Dubois, otage au Mali... Ph Rochot.

  • Photo du rédacteur: Philippe Rochot
    Philippe Rochot
  • 13 mai 2021
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 27 mai 2021


Jusqu'où peut-on aller trop loin quand on couvre des pays comme le Mali où la présence militaire française vous transforme en ennemi des groupes djihadistes uniquement parce que vous possédez un passeport français? Olivier Dubois, journaliste indépendant basé à Bamako, le savait. Mais il vivait sur place depuis six ans et possédait les codes, les clés pour communiquer, sinon avec les djihadistes eux-mêmes, au moins avec leur sympathisants.

Olivier Dubois tel qu'il apparait dans la vidéo des ravisseurs (capture écran)


Au bout d'un mois de "disparition", ses ravisseurs ont fait parvenir une vidéo

enregistrée sous une tente quelque part dans le désert. Olivier Dubois est assis en tailleur, face caméra, il explique avoir été kidnappé par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans le 8 avril. Le texte est classique des prises d'otages. On lui fait lancer un appel à sa famille, à ses collègues, au gouvernement pour qu'ils tentent de le faire libérer, plaçant d'emblée cet élargissement entre les mains de la France, les ravisseurs se lavant les mains du sang de ce juste.

Olivier Dubois connait bien la mentalité du pays, ses hommes, ses régions, ses pièges. L'été dernier il a suivi la révolte populaire qui a secoué Bamako et le coup d'état du 18 août. Il a de même couvert la libération de celle qui fut la dernière otage française, Sophie Petronin. Il connait aussi les raisonnements que peuvent tenir les ravisseurs, leurs méthodes, leurs coutumes, leurs discours. Il saura donc faire face à cette épreuve.

Reste ensuite à connaitre le prix de sa future libération.


Mali: soldats français de l'opération Barkhane: (image ECPAD)


Le contexte a changé depuis la détention de Sophie Petronin: multiplication des groupes djihadistes, méfiance de plus en plus grande vis à vis des soldats français de l'opération Barkhane et de ses quelque 5000 hommes, changement de pouvoir à Bamako, mort au combat du précieux président tchadien Idriss Deby.

Les éléments qui ont permis la libération de Sophie Pétronin: élargissement de plusieurs dizaines de djihadistes et sans doute rançon élevée, ne seront sans doute plus les mêmes avec Olivier Dubois.


Philippe Rochot





 
 
 

Comments


  • Twitter Clean
  • Flickr Clean
bottom of page